http://www.youtube.com/watch?v=m_V_X7Bl3Lg Cet été, j’ai rencontré Tanja, une jeune finlandaise. Elle riait, achetait frénétiquement tout ce qui passait sous ses yeux, sautait à poil dans les lacs… Pourtant cet hiver, Tanja est restée clouée au lit. La lumière scandinave se faisait désirer – quatre heures de soleil par jour – et elle n’avait même plus l’énergie d’en profiter. Tanja dormait non stop. Nuits blanches sur jours noirs, elle vivait en négatif. C’est en pensant à elle, en regardant les images que j’ai tirées de ses paysages intérieurs que David Grumel et moi avons composé ce nouveau morceau. Nous nous sommes croisés il y a deux ans, autour du lac d’Annecy. David y vit avec sa famille (big up à Hugo, Sofia et Léo pour leurs performances d’acteurs dans le clip !), et compose toute la journée derrière un clavier de piano ou d’ordinateur. Ses paysages ne sont pas si éloignés de ceux de Tanja. Alors en deux jours, enfermés dans son studio, notes sous ses doigts et stylo dans les miens, nous avons tenté de mettre les images en sons. Une musique pour dire la perte d’équilibre, le flottement, les bouillonnements, les respirations. Des mots pour traduire nos émotions élémentaires et poser cette question : sommes-nous les miroirs des espaces qui nous entourent? Ce clip a été réalisé entre la Finlande et Annecy. Et monté par ma main agitée, qui commence à être accroc aux histoires mouvantes (mais je vais faire quoi, après le 11 novembre?) Sous les photos, le texte de la chanson (parce qu’on me demande les neuf précédents et qu’il faut bien commencer… par la fin). Joyeux 11 à tous!
Floating at the surface lying with no face
How long, how long ’til someone lies along
It’s cold here, it’s flat here,
But Russian moutons run into my veins